de Cécile Allegra
produit par CINETEVE
Images : Thomas Brémond
Montage : Fabrice Salinié
Avec la collaboration de Céline Bardet et d’Erige Sehiri
C’est l’histoire d’un film qui n’aurait pas dû exister. Depuis la chute de Khadafi, le dictateur du désert, la Libye est une poudrière. Plus d’Etat. Deux gouvernements. Des ministres qui siègent un pistolet sur la tempe. Des centaines de milices armées qui kidnappent, rançonnent, torturent.Et violent. Sur cette terre sans loi, ceux qui osent parler du viol disparaissent ou sont condamnés à l’exil.
Dans les coulisses d’une enquête menée par une poignée de résistants en exil – Emad et Ramadan, deux militants
de terrain – tentent de collecter les preuves d’un crime qui n’a encore jamais émergé : pas à pas, leur travail dévoile la multiplication des cas de viol ciblant les hommes, l’horreur des prisons clandestines où il se pratique, dans un cycle infernal de vengeance où les victimes d’hier se transforment en bourreaux de demain.
Mais la compilation des témoignages ne constitue pas un dossier recevable juridiquement. Une juriste spécialisée dans les questions de crimes de guerre et de justice pénale internationale, Céline Bardet, qui depuis vingt ans parcourt les terrains de conflit, vient au secours des militants et va les aider à démontrer l’existence d’un système pensé en amont, l’une utilisation de viol comme étant au coeur de la stratégie militaire.
Comment prouver un crime de guerre lorsque l’on ne part de rien ? Lorsque les témoins se terrent ?
En tissant les paroles de victimes, de bourreaux, qui se mêlent à la lutte obstinée des résistants, le film raconte la lente éclosion d’une vaste enquête internationale, sur un crime que l’histoire a tenté – et tente encore – d’effacer.